General Electric : deux syndicats attaquent l’État en justice

2019-10-08 8

Deux syndicats de General Electric (GE) Belfort poursuivent l’État devant le tribunal administratif de Paris. Ils dénoncent sa responsabilité dans le non-respect par l’industriel américain de l’accord de 2014. Il prévoyait la création d’emplois lors du rachat de l’activité énergie d’Alstom.

« Devant l’incapacité de l’État français à faire respecter l’accord de 2014, notre action en justice est aujourd’hui inévitable pour protéger l’avenir de nos emplois et de notre territoire », ont indiqué les syndicats CFE-CGC et Sud.

Ils annoncent avoir saisi lundi 7 octobre le tribunal administratif de Paris. Ils dénoncent la responsabilité de l’État français dans le non-respect par GE de l’accord de 2014 sur le rachat de l’activité énergie d’Alstom.

Cet accord prévoyait que l’industriel américain crée mille emplois et maintienne l’essentiel des activités de turbines à gaz, ainsi que le centre de décision mondiale de cette activité, sur le site belfortain.

Modifier le plan de restructuration
Les syndicats s’engagent à retirer cette saisine « si le gouvernement obtenait une modification très significative du plan » de restructuration annoncé en mai par la direction de GE.

Le groupe américain emploie 4 300 salariés à Belfort, dont 1 900 dans l’entité qui fabrique des turbines à gaz, la plus durement touchée par ce plan qui prévoyait initialement la suppression de près de 1 050 postes en France.

Jeudi, la direction de GE à Belfort s’est dite « disposée » à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés sur le site, sur un total de 792 départs initialement proposés, « sous réserve » de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel.

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